La psychothérapie (/psi.ko.te.ʁa.pi/) comprend les soins ou l’accompagnement, prodigués par une personne formée à cela, à une ou plusieurs autres personnes souffrant de problèmes psychologiques, parfois en complément d’autres types d’interventions à visée thérapeutique (médicaments notamment).
Suivant les patients (enfant ou adulte), le type et la sévérité du trouble, et le contexte de l’intervention, de nombreuses formes de psychothérapies coexistent, qui s’appuient sur autant de pratiques différentes reposant elles-mêmes sur des approches théoriques diverses et parfois contradictoires.
La plupart reposent néanmoins sur l’établissement d’une relation interpersonnelle entre le patient et le thérapeute dans le cadre d’un contrat explicite de soins. Elles se distinguent en cela des pratiques d’accompagnement de l’individu sain (coaching, développement personnel) parfois menées dans un cadre spirituel, religieux voire sectaire.
En France, plus particulièrement depuis les années 1990, la règlementation de l’exercice des psychothérapeutes a fait l’objet d’intenses débats mettant aux prises les praticiens se réclamant des principales approches que sont les psychothérapies d’inspiration psychanalytique, Psychodynamique, humaniste, systémique et cognitivo-comportementale. Le titre de psychothérapeute est désormais réglementé.
Éthique
Le statut des psychothérapeutes est réglementé en France depuis 2010, au niveau de la formation et des conditions d’inscriptions sur la liste ADELI. Le respect des différents codes de déontologie dépend de l’affiliation des psychothérapeutes à des organisations professionnelles comme l’Ordre des médecins. Les pratiques des psychothérapeutes qui ne sont pas inscrits dans une organisation professionnelle demandant le respect de règles déontologiques spécifiques relèvent du droit commun.
Les patients, des personnes en difficulté, sont vulnérables. Conformément à la déontologie, il est notamment nécessaire de veiller à respecter l’identité des patients, la confidentialité des échanges, l’attitude neutre du thérapeute, l’absence de jugement, la non-directivité et la bienveillance. Même si la plupart des praticiens sont de bonne foi, le risque de manipulation par de « faux praticiens » reste entier, du fait de la position du psychothérapeute.
Toutefois, quelques principes ont été énoncés pour définir le cadre d’une psychothérapie éthique. La psychothérapie doit résulter d’un contrat oral et/ou écrit qui repose en principe sur le volontariat du patient et du psychothérapeute (sauf expertises judiciaires ou obligation de soin). Le psychothérapeute doit être formé dans un courant psychothérapeutique et doit pouvoir l’expliquer au patient. Il doit préciser la technique qu’il va employer, ses modalités de mise en œuvre, ses limites, la théorie qu’il utilise, le coût du traitement, les modalités de paiement, etc. Le but du traitement est le soulagement des souffrances psychiques, l’accès à une plus grande liberté individuelle et le renforcement de l’autonomie. Un(e) psychothérapeute ne cherchera pas à opposer un patient à sa famille et à son milieu culturel.
Une charte des usagers de la psychothérapie a été adoptée le 14 juillet 2002, à Vienne (Autriche), par le 3e Congrès mondial de Psychothérapie (World Council for Psychotherapy), qui a réuni 4 000 psychothérapeutes de 80 pays de tous les continents.[réf. nécessaire]
Corps médical et paramédical
Dans de nombreux cas, la psychothérapie peut être menée en complément ou en association avec un traitement médicamenteux utilisant des médicaments psychotropes sur prescription d’un médecin, souvent psychiatre. Mais en France, n’étant pas considéré comme une profession médicale, le psychothérapeute ne peut pas intervenir dans le choix du traitement médicamenteux ou de sa prescription, ni même dans le diagnostic.
(Source Wikipedia)